français | nederlands

Menu Anti-crise

uitspraak

Menu anti-crise

uitleg

Mon nom c’est José Roche, je suis Portugais et le nom du café c’ est Chez José Manuel, rue de Prague numéro un à Saint-Gilles. J’ai essayé un menu anti-crise parce qu’il y a beaucoup de monde qui n’a pas la possibilité de manger même pour onze euros. On fait un menu avec de la soupe et un sandwich au choix pour cinq euros. Ou de la soupe et une boisson pour cinq euros, pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de venir manger des plats du jour. Le quartier, c’est pas riche, et j’ai pensé à ça.
J’ai pris ce café pour vivre, pas pour être riche. Je fais tout ce qui est possible pour être agréable avec tout le monde. Le quartier c’est la pauvreté et pas de l’argent et c’est pour ça que je fais le menu anti-crise. Nous avons comme menu anti-crise: salade de thon maison garnier, salade de poulet maison garnier, américain maison garnier, omelette maison garnier, jambon fromage crudités, avec le potage maison et boisson: cinq euros! C’est ma femme qui fait tout les sandwichs, tout est fait ici dans la maison, la soupe, tout est préparé ici, il n’y a pas d’employées, seulement moi et ma femme. C’est une cuisine faite avec amour. C’est un café familié (familial). Il y a aussi beaucoup de couples, mes clients sont mes amis.
Ici c’est la rue de Prague numéro un, à Saint-Gilles, numéro un. Nous sommes ouvert tous les jours pour faire des sandwichs entre midi et quinze heures, pas le soir, ni le dimanche ni le samedi. Seulement du lundi au vendredi.

commentaar

(Association Belgique-Djibouti)
Oui, en faite, la crise, l’Europe l’a découverte peut-être récemment, mais en Afrique, c’est tous les jours la crise, pour la majorité de la population qui vit en Afrique. Mais la crise, on l’a ressentie aussi au niveau de Saint-Gilles et de Bruxelles. Tout d’abord, je loue l’initiative de ce monsieur, c’est une initiative citoyenne. Chacun peut aider d’autres personnes qui en ont besoin. On a remarqué que nous sommes peut-être la seule association qui ne demande pas beaucoup pour les frais d’inscription. On a rencontré des parents qui sont au CPAS, parce qu’il y a des parents qui n’ont pas d’allocation, et dont les enfants sont à l'école, et pour les frais d’inscription normalement, on essaye d'être le plus bas possible. C’est-à-dire que pour le cours de soutien tous les jours, les parents ne payent que trente euros d’inscription pour toute l’année. Et il y a des activités éducatives, extra-scolaires, on les emmène au zoo, partout. Et vu la crise qui est là, on a préféré donner la priorité à l’inscription, pour qu’elle ne soit pas un frein pour que les parents amènent leurs enfants à l’association. Dans d’autres associations, il y a les frais d’inscription et les frais mensuels. Donc les parents doivent payer trente, trente-cinq euros pas mois et pour seulement quelques jours. La solution que nous avons trouvée pour répondre à la crise, c’est au niveau des inscriptions, même pour le cours alpha. On a constaté qu’il y a des personnes, qui viennent, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas de document légal, qui sont vraiment illégalement en Belgique et qu’ils veulent s’en sortir, qui viennent, qui frappent à la porte, pour dire “Je veux apprendre le français”. Il y a d’autres écoles de cours Alpha qui demandent des pièces d’identité, et c’est un frein. On peut comprendre le problème de cette personne. Mais nous ce qui nous intéresse, et c’est la raison pour laquelle l'école a été ouverte, c’est que les personnes puissent apprendre. Alors, pour les frais, c’est en fonction de la personne. Souvent ces personnes qui viennent pour apprendre le français sont des personnes défavorisées qui n’ont pas d’allocation, qui n’ont pas quelque chose à côté, et qui paient souvent un loyer, et leurs démarches. Or l’intégration passe par la langue. Si on met des freins, pour les paiements, demander beaucoup, cette personne elle aura des difficultés pour apprendre le français, ou bien une autre langue, le néerlandais ou autre. Si on met des freins pour que ces personnes s’intègrent, et on dit que ce sont des personnes qui ne s’intègrent pas, qui ont des problèmes, alors que cette personne elle est motivée à s’intégrer. On a fait le même menu, mais au niveau associatif, on a fait un menu associatif. C’est un menu à dix euros au lieu de payer beaucoup plus.

Gerelateerde evenementen

Radio Bosnie #5, Radio Bosnie #2